Un conte, un conte!
La hyène, le lièvre, la caille et le singe voulurent construire une case pour y habiter ensemble. Ils voulurent aller chercher de l'eau et désignèrent la caille et le singe pour aller puiser l'eau. Quand ils arrivèrent au puits, la caille dit au singe: "Si j'avais une queue comme la tienne, on l'utiliserait pour sortir l'eau de ce puits." Le singe accepta qu'ils utilisent la sienne. La caille puisa une première fois à l'aide de la queue du singe. La seconde fois, alors que le singe plongea sa queue dans l'eau elle le poussa dans le puits et il se noya. La caille retourna alors auprès de ses amis et leur dit que le singe s'était enfui dans la forêt.
Ses amis lui dirent: "Il manque de la paille pour terminer le toit. Pars avec la hyène et ramenez de la paille. Ils partirent vers une prairie d'herbe sèche et la caille dit à la hyène: "Si j'avais un bassin comme le tien, on mettrait toute la paille sur mon dos et tu monterais dessus. On courrait ainsi jusque chez nous. La hyène accepta de mettre la paille sur son dos et permit à la caille de grimper dessus. La hyène courut, elle courut, elle courut... En chemin, la caille trouva du feu. Elle s'empara d'une poignée de paille, la traîna dans le feu jusqu'à ce qu'elle s'enflamme et la déposa sur le dos de la hyène. La caille sauta à terre et cria: "Frère hyène! Tu vas rencontrer le feu!" La hyène vit les flammes mais ne put rien faire. Elle courut le plus vite qu'elle put et mourut en cours de route. La caille retourna vers le lièvre et lui dit que la hyène s'était enfuie.
Elle proposa ensuite au lièvre de l'accompagner pour chercher du feu. Le lièvre accepta et la caille lui dit: si j'avais des oreilles comme les tiennes, je m'en servirais pour ramasser le feu". Le lièvre répondit: "Si j'avais des ailes comme les tiennes, je m'en servirais pour ramener le feu chez nous." Ils se quittèrent sur ces mots. Depuis ce jour, on dit en Casamance que le lièvre et la caille sont les deux animaux les plus malins de la forêt.